Gilles Granouillet emmène son lecteur dans un voyage au cœur de l’âme humaine, où face à une réalité impossible à supporter, s’invente une autre histoire. Une très belle pièce, d’une grande sensibilité, où l’auteur confirme son habileté à explorer, sans gravité et avec humour, les méandres de l’esprit et des sentiments humains.
Frédéric Camard se présente devant son médecin de famille. Il se plaint de douleurs intestinales. Mais le mal semble résister à tout traitement. Au fil des visites, le patient s’épanche, sur sa vie, son travail, sa famille, avant que son récit ne prenne une dimension inattendue… Mais qui est vraiment Frédéric Camard ?
Mise en scène
Dans ce projet nous avons décidé de créer un décor abstrait et dépouillé, intriguant au départ, mais qui se livre petit à petit. Comme une énigme donnant des indices au fur et à mesure que le temps passe et que les mots se lient pour donner sens, on découvre vraiment le lieu de l’action en même temps que le dénouement de l’histoire.
Nous avons choisi de faire de même avec les costumes et les accessoires, sans devenir des éléments narratifs, ils sont comme des symboles ou parfois fétiches permettant aux personnages de rentrer dans leurs univers ou pour compenser un trop grand vide dans leur existence.
La lumière se veut sobre et efficace. Elle est aussi là pour dévoiler plus que montrer. Elle doit laisser le flou, sculpter les personnages (latéraux) entre ombre et lumière.
Sur le jeu, nous travaillons sur deux figures de style, « Auguste et clown blanc », jeu décalé, énergique et intériorité absolue.